Nos dossiers majeurs

Nos dossiers majeurs

La lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale

Dans une volonté de faire face aux enjeux de développement de notre communauté, nous intervenons activement à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale sur le territoire de Maria-Chapdelaine. Les interventions directes auprès de la population étant assurées par nos membres, notre équipe de travail intervient davantage en proposant une approche intersectorielle de la problématique ainsi qu’en favorisant la concertation et les interventions structurelles.
Le Comité pour la solidarité et l’inclusion sociale (Comité SIS)

Le Comité SIS constitue l’instance de concertation locale des différents acteurs intervenant pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Il est ouvert à toutes organisations interpellées par la problématique qui souhaitent s’y joindre. Il est composé de plus de 40 partenaires provenant de divers secteurs d’activité, entre autres les secteurs communautaire, municipal, scolaire, de la santé, de l’emploi et politique. 

Les objectifs généraux poursuivis par le comité sont les suivants :

  • Faciliter la concertation et le réseautage entre les acteurs participant à la lutte contre  la pauvreté et l’exclusion sociale sur le territoire;
  • Assurer la formation des membres et la diffusion d’information sur les enjeux touchant la pauvreté et l’exclusion sociale;
  • Réfléchir et prendre position sur toutes les questions touchant les conditions de vie des personnes en situation de pauvreté et d’exclusion sociale;
  • Être une référence en matière de solidarité et d’inclusion sociale sur le territoire.

Pour plus de détails, veuillez communiquer au 418 276-6677 ou par courriel à l’adresse comitesis@cdcmc.ca.

Le plan d’action local

Depuis le lancement du Plan d’action gouvernemental pour l’inclusion économique et la participation sociale 2017-2023 (PAGIEPS) en décembre 2017, la CDC s’implique activement pour la mobilisation des acteurs et la représentation de la vision communautaire dans le déploiement des fonds à l’échelle régionale et locale. C’est d’ailleurs cette démarche qui a poussé les acteurs du milieu à actualiser les priorités d’intervention locales. 

Sur le territoire de Maria-Chapdelaine, une démarche de consultation et de priorisation menée par le Comité SIS s’est déroulée de janvier 2018 à mars 2019 et a mené à la rédaction du plan d’action local 2019-2023. Ce plan se veut évolutif en fonction des sources de financement disponibles et des opportunités qui se présenteront au fil du temps.

Le développement social

La démarche en développement social

La CDC Maria-Chapdelaine est activement impliquée dans le déploiement de la démarche en développement social Maria-Chapdelaine. Pour plus de détails, visitez notre section « Démarche en D.S. ».

Les différentes définitions du développement social

Tel que mentionné par le Réseau québécois du développement social (RQDS), « il n’est guère simple de définir le développement social. Très souvent, on comprend le développement social comme une finalité ([…] permettre à chaque individu de développer pleinement ses potentiels, de pouvoir participer activement à la vie sociale […]). Or, si la finalité est bien au cœur même du concept, il demeure que le développement social est également un processus. En effet, puisqu’il repose essentiellement sur le renforcement du potentiel des personnes et des communautés, sur l’apprentissage de la mobilisation et de la concertation, de la solidarité et de l’intersectorialité, de même que sur l’innovation dans les processus par lesquels des organisations de diverses natures et de différents paliers d’intervention en arrivent à s’entendre sur des actions à mener de façon concertée, le développement social est également un processus ».

Plusieurs organisations ont travaillé à proposer des définitions du développement social; notons ici celles du RQDS et de la MRC de Maria-Chapdelaine. 

Selon le RQDS, le développement social se veut « un ensemble de moyens pris par la société pour permettre aux personnes de s’épanouir pleinement, de pouvoir participer à la vie sociale et de pouvoir disposer des droits sociaux inscrits dans les chartes québécoise et canadienne des droits et libertés de la personne. Selon cette perspective, les moyens à privilégier dans une approche de développement social doivent viser à rejoindre tout autant les personnes (le renforcement du potentiel des personnes et l’exercice de la citoyenneté) et les collectivités locales (le développement local, le renforcement des solidarités locales et des lieux de démocratie), que l’ensemble des acteurs sociaux grâce à des pratiques favorisant la concertation (dans les constats, dans les décisions et dans l’action), la recherche continue de l’équité, la solidarité sociale, l’intersectorialité, une ouverture pour l’innovation, de même que des préoccupations pour un développement durable ».

Dans la Politique en développement social de la MRC de Maria-Chapdelaine, le développement social est défini comme étant « un processus de prise en charge conscient, volontaire et structuré. Il fait référence à la mise en place, dans la communauté, des conditions requises pour permettre aux citoyens-nes :

  • d’avoir droit à des conditions de vie décentes (revenu, logement, alimentation, etc.) qui préservent leur santé physique et mentale;
  • de pouvoir développer pleinement leur potentiel;
  • de pouvoir participer activement à la vie sociale et exercer pleinement leur citoyenneté au sein d’une société démocratique;
  • de pouvoir être traités avec dignité sur le marché du travail et ainsi pouvoir tirer leur juste part de l’enrichissement collectif;
  • d’avoir accès à l’éducation. »
Notre vision du développement

La vision du développement social que la CDC met de l’avant s’appuie sur les principes suivants :

  • La mise en œuvre d’actions structurantes nécessite que le développement social soit planifié avec une vision à moyen et long terme;
  • La pérennité des actions nécessite l’engagement de l’ensemble des acteurs du milieu;
  • Les approches de leadership rassembleur et d’empowerment constituent des éléments clés pour la réussite de la démarche;
  • Une mise en action adaptée aux enjeux populationnels doit mettre de l’avant la participation et la consultation des citoyens;
  • Une approche de développement intégré tient compte de l’interdépendance entre les sphères sociale, économique et environnementale.

Tel que mentionné dans notre cadre de référence, nous mettons de l’avant une notion de développement qui suggère une transformation des structures et des systèmes menant à une amélioration de la qualité de vie pour toutes les personnes vivant sur le territoire. Nous préconisons une vision globale du développement qui tient simultanément compte des contextes économique, politique, social, culturel et environnemental dans lesquels les gens vivent. Cette vision sous-tend, comme le soutient l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE, 2008), que les aspects économiques, sociaux et environnementaux d’une action sont interdépendants. Se pencher sur un seul de ces aspects à la fois mène à des résultats non durables. Les impacts des actions de développement social sur le développement économique peuvent, par exemple, se définir par l’amélioration qualitative de l’environnement d’affaires (en matière de sécurité, de vie collective, de dynamisme culturel), les économies générées pour les collectivités (retombées positives de la prévention, de la lutte contre la pauvreté et la délinquance, de l’amélioration de la santé et des habitudes de vie, de la défense des droits des citoyens) et les retombées économiques locales (achats locaux, création d’emploi). Selon cette vision, nous considérons de plus que nos membres possèdent un objectif commun de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale et une volonté commune de faire face aux enjeux en matière de développement de notre communauté. 

Les stratégies de développement que nous soutenons ont un fondement de développement endogène, c’est-à-dire qu’elles reposent sur la mise à contribution optimale des ressources du milieu. En conséquence, au niveau économique, nous prônons le développement d’une économie sociale et solidaire. Au niveau environnemental, nous préconisons un développement durable et viable. Au niveau social, nous optons pour une intervention qui tient compte de toute la personne et non pas d’un seul problème immédiat.

Nos actions en développement social

Notre organisation joue un rôle important dans le développement social sur le territoire notamment en raison de l’ensemble des organismes multisectoriels que nous représentons et des actions que nous entreprenons ou auxquelles nous contribuons en lien direct avec l’amélioration des conditions de vie de la population. Nous sommes impliqués au sein de projets visant à faire face à divers enjeux tels que l’inclusion des personnes en situation de faible revenu (p. ex., Programme Accès-Loisirs), l’adaptation des lieux aux réalités des familles (p. ex., Campagne Certifié Familles), l’accessibilité aux ressources pour les aînés (p. ex., Répertoire des ressources), la mobilisation citoyenne, etc.

De plus, nous travaillons à répondre à l’enjeu de la diffusion d’information en développement social auprès des acteurs du milieu (p. ex., journal du développement social).

Pour consulter les éditions précédentes du Journal, veuillez vous diriger vers notre section « Documentation ».

Nous sommes également impliqué dans le déploiement de la démarche en développement social Maria-Chapdelaine. Pour plus de détails, visitez notre section « Démarche en D.S.« .

Éducation populaire sur les enjeux du milieu communautaire

L’action communautaire autonome

Selon le Réseau québécois de l’action communautaire autonome, « les caractéristiques de l’action communautaire autonome ont été définies pour la première fois lors de la première rencontre nationale du mouvement d’action communautaire autonome le 15 novembre 1996, dans le cadre de l’adoption des principes d’une politique gouvernementale de reconnaissance et de financement de l’action communautaire autonome ».

Le milieu communautaire a donc travaillé en collaboration avec le Secrétariat à l’action communautaire autonome à l’élaboration de la Politique gouvernementale de reconnaissance de l’action communautaire autonome adoptée en 2001. Cette dernière vient baliser les spécificités des organismes communautaires, notamment en lien avec les modes de financement. Cette dernière présente huit critères :

Les organismes communautaires au sens large

  • Être un organisme à but non lucratif
    L’organisme est constitué en corporation en vertu de la Loi sur les compagnies, Partie III.
  • Être enraciné dans la communauté
    L’organisme invite les membres de la collectivité à s’associer à son développement, organise des groupes de travail composés de personnes intéressées par la mission de l’organisme, participe à des comités et à des tables de concertation, etc.
  • Entretenir une vie associative et démocratique
    L’organisme favorise la participation des membres de la collectivité à sa vie associative. Le conseil d’administration est élu démocratiquement et les membres de l’organisme sont tous issus de la communauté.
  • Être libre de déterminer sa mission, ses approches, ses pratiques et ses orientations
    Les politiques, les approches et les pratiques de l’organisme résultent de la volonté des membres et sont indépendantes des politiques de l’État et des programmes du réseau public. Les décisions sont prises de façon démocratique avec les membres de l’organisme.

Les organismes communautaires autonomes

  • Avoir été constitué à l’initiative des gens de la communauté
    L’organisme est issu des membres de la collectivité dans l’objectif de répondre à un besoin ciblé par ces derniers. La mission et les mandats ne relèvent pas d’une loi, d’un règlement ou d’un objectif d’une instance gouvernementale quelconque.
  • Poursuivre une mission sociale propre à l’organisme et qui favorise la transformation sociale
    L’organisme ne se limite pas à livrer des services, mais se concentre également sur des pratiques d’entraide, de prévention et d’éducation populaire. Il intervient sur les causes des problématiques sociales et met de l’avant des activités qui favorisent la capacité individuelle et collective à se prendre en charge.
  • Faire preuve de pratiques citoyennes et d’approches axées sur la globalité des problématiques abordées
    L’organisme comporte une dimension collective, qui vise à mobiliser les personnes autour d’enjeux collectifs. Il met en pratique une approche globale d’intervention qui tient compte du contexte économique, politique, social, culturel et environnemental pour répondre aux besoins exprimés par les membres.
  • Être dirigé par un conseil d’administration indépendant du réseau public
    La composition du conseil d’administration ne doit pas contenir de poste réservé pour des institutions gouvernementales ou des bailleurs de fonds. Les personnes élues sont des membres de la communauté et siègent au C.A. à titre individuel, de façon bénévole et sont indépendants.

Pour obtenir de plus amples renseignements, vous pouvez consulter l’outil d’évaluation de l’action communautaire autonome conçu par la Table des regroupements du Saguenay-Lac-St-Jean, disponible ci-dessous.

Le financement

Comment sont financés les organismes communautaires?

Le Gouvernement du Québec, en vertu de la Politique de reconnaissance de l’action communautaire, s’est engagé à soutenir les organismes communautaires en accordant un financement à leur mission. Grâce à leurs processus démocratiques et à leur enracinement dans la communauté, entre autres, les organismes sont à même de définir eux-mêmes les priorités d’intervention et les moyens à mettre de l’avant pour atteindre leur mission en fonction des besoins et du contexte de leur communauté. Ce financement est récurrent et exige généralement une reddition de comptes raisonnable en termes de lourdeur administrative.

La majorité des organismes communautaires obtiennent un financement pour l’accomplissement de leur mission; cependant, celui-ci étant la majeure partie du temps insuffisant, d’autres sources de financement viennent s’ajouter à leur budget. La source du financement des organismes communautaires varie donc d’un organisme à l’autre. Outre celui pour l’accomplissement de la mission, les types de financement que nous retrouvons le plus souvent sont les suivants :

  • L’autofinancement : cotisation des membres, activités de collectes de fonds, autres sources de revenus, etc.
  • Le financement privé : financement provenant de bailleurs de fonds privés pour des projets ponctuels ou des activités régulières (p. ex., fondations, communautés religieuses, entreprises)
  • Les autres financements publics : financement provenant des gouvernements dans le cadre de projets ou en vertu d’ententes de services.

Les financements qui ne sont pas remis pour l’accomplissement de la mission des organismes le sont soit :

  • Par projet : financement octroyé pour un projet bien précis ;
  • Par entente de service : financement qui résulte d’une entente contractuelle entre un ministère et un organisme pour un service demandé en lien avec des priorités ministérielles. 

Quels sont les enjeux reliés à ces méthodes de financement?

  • Manque de récurrence : L’ensemble des financements pour projets ponctuels et plusieurs des ententes de services ne sont pas récurrents. Les ententes sont conclues pour une courte période définie. Ce manque de récurrence occasionne de l’incertitude d’année en année au sein des organismes. Ces derniers ne sont pas en mesure de planifier à plus long terme leurs actions, mais doivent davantage gérer à la pièce, ceci étant contraire à une vision structurante. Il est aussi plus difficile d’assurer une stabilité dans les équipes de travail et de maintenir les expertises au sein des organismes puisque les emplois sont contractuels. 
  • Lourdeur administrative et frais de gestion : Chaque nouvelle source de financement nécessite une reddition de comptes supplémentaire, alourdissant ainsi la charge administrative et la gestion comptable. Chaque bailleur de fonds détient ses propres exigences, formulaires et façons de faire. De plus, la recherche constante de financement représente énormément d’argent, d’énergie et de temps pour les organismes.
  • Autonomie dans le respect de la mission : Dans le cadre de leur financement pour l’accomplissement de la mission, les organismes orientent leurs actions afin de répondre aux besoins de la population en considérant les différentes réalités. Dans le cadre des ententes spécifiques, les orientations sont définies par le bailleur de fonds. De plus, l’organisme n’est pas en mesure d’adapter ses interventions selon les enjeux prioritaires en considérant les différents éléments contextuels. 
  • Absence ou insuffisance d’indexation : Le coût de la vie augmente au fil des années et les dépenses des organismes communautaires subissent aussi cette inflation. L’absence d’indexation, ou l’insuffisance de celle-ci, appauvrit les groupes un peu plus chaque année puisqu’ils ne peuvent pas assumer la hausse de leurs dépenses de fonctionnement. 
  • Insuffisance de financement : Tout compte fait, tous ces enjeux sont évidemment liés à l’insuffisance du financement accordé aux organismes communautaires afin d’accomplir leur mission. On constate trop souvent que des bailleurs de fonds considèrent les organismes communautaires comme étant du « cheap labor »

Les organismes font des pieds et des mains afin de répondre aux besoins de la communauté et d’atteindre leurs objectifs. On observe malheureusement de plus en plus d’épuisement au sein des équipes de travail et des bénévoles. De plus, les organismes éprouvent de grandes difficultés à offrir des conditions de travail adéquates et équitables pour reconnaître les compétences et expertises des gens qui y travaillent et évidemment, pour contrer la pauvreté au sein même de leurs organismes.